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Peintre et photographe : dans l'intimité des frères Caillebotte
Mémoire des jours : l’œuvre de Martial
La trace des événements

L'une des principales motivations de la pratique d'amateur est de conserver la trace d'événements vécus par soi-même et par ses proches. Nombre de ces photographies apparaissent donc comme des témoins d'un « j'étais là » qui fixe la présence d'un être à un moment et dans un lieu donnés. Ce trait est particulièrement sensible dans une série réalisée par Martial à l'occasion d'une excursion au Mont Saint Michel. 

Photographie et position sociale

L'aisance financière que suppose le statut de rentier et le temps libre qu'il procure rendent possible un investissement tout particulier dans diverses activités récréatives dont la photographie fait partie. Celle-ci peut alors être pratiquée de manière approfondie et fréquente d'autant qu'aucune contrainte budgétaire n'empêche de se perfectionner (achat de nouveaux appareils, de manuels techniques, etc.). Les rentiers ont donc à la fois le temps et l'argent pour se consacrer pleinement au médium et il n'est pas étonnant que nombre d'entre eux l'aient pratiqué au tournant du siècle. Cette possibilité d’investissement dans la pratique de la photographie suscite d'ailleurs chez beaucoup des ambitions artistiques – la plupart des pictorialistes français sont issus de familles très fortunées - ou, plus modestement, la recherche d'effets esthétisants. C'est notamment le cas, chez Martial Caillebotte, de certains instantanés où il s'intéresse au rendu atmosphérique (neige, pluie, brouillard). Bien que ce genre d'exercice soit alors courant chez ce type d'amateurs.